Le lac Karakul ( 3900 m )

19/07/2014 18:31

D'habitude le départ est à 10 heures, mais la journée est longue, on part à 9h30.

Petite précision : la Chine ne connaît qu'une heure : celle de Pékin. Ici, nous sommes dans le Far-Western chinois, et quand il est 9h30 à notre montre, il est en réalité 7h ...

Destination un lac d'altitude : le lac Karakul.

Pour quitter Kashgar il y une voie rapide mais qui est limitée à 60, de nombreux radars surveillent les voitures. Des portiques avec caméras évaluent la vitesse entre deux portiques, mais comme notre chauffeur n'arrive pas à rouler à 60 il a le choix entre 2 solutions pour éviter l'amende : soit de s'arrêter, soit avant le portique de rouler à gauche (pour eviter les caméras) et se rabattre rapidement à droite...

Premier arrêt dans un village Upal où se tient le lundi un marché, le but pour nous est de regarder les différentes activités alors que le chauffeur et ´Bernard´ (nous savons désormais que son prénom chinois est en fait ´tienchan') se chargent des achats de légumes.

Outre les stands de fruits (surtout des melons et des pastèques) et légumes, on trouve aussi des stands de viandes, de vente d'huile, d’œufs, de pains (le pain est d'aspect sympa mais bien que très frais il est déjà dur et très compact)

On emprunte la KKH ( Karkoram Hyghway) qui relie Kashgar à Islamabad . Cette route est utilisée par un très grand nombre de camions, mais aussi tout le long de nombreux chantiers se déroulent.

Ces chantiers vont mettre en place 3 barrages, une ligne de chemin de fer et bien sûr une route.

Donc compte tenu de la situation la route est très souvent défoncée, ce qui implique des accidents de camions, mais aussi parfois des passages à voie unique et comme tout le monde veut passer cela occasionne des embouteillages monstres.

Pour accéder a la région, il faut passer par un check- point, tout le monde descend de voiture (sauf le chauffeur) pour le contrôle d’identité, pour nous le passeport avec le visa suffisent, pour Bernard bien que chinois il doit présenter en plus de sa carte d'identité un laissé passer spécial.

Oubliant les tracasserie de la route, nous avons pu admirer des paysages magnifiques.

Aux gorges du Gez nous sommes déjà à 3600 m.

Arrêt au bord d'un lac de barrage, dominé par des pic enneigés, mais aussi des montagnes de sables.

Nous arrivons enfin à destination : le lac Karakul. Le spectacle est magnifique, le lac est dominé par de hautes montagnes de plus 7000 m et particulier le Muztagh Ata.

Normalement nous devons passer une nuit sous une yourte kirghize.

Nous arrivons chez un local qui propose "une chambre d'hôtes" en fait c'est la même chose qu'une yourte mais en dur, et tout au bord de la KKH. Son argument est que la nuit il y fait moins froid.

Bernard voyant que nous ne sommes pas convaincus décide finalement de choisir une véritable yourte.

Nous sommes satisfaits, mais on n'avait pas tout compris ! En fait les gens louent leur yourte mais restent vivre dedans . C'est ainsi que nous avons passé la nuit à 8 ( les deux propriétaires et leurs 2 enfants, le chauffeur, Bernard et nous 2).

La nuit fut dure dans tous les sens du terme, dure car les matelas sont minces, mais aussi dure car réveillés plusieurs fois, nos hôtes étant musulmans ont mangé à 10,30h, puis à 3h du matin l'appel à la prière venu sans doute d'un poste de radio, suivi du repas.

Deux mots sur nos hôtes ils appartiennent au peuple kirghiz et vivent toute l'année dans cette yourte, les enfants ne vont pas à l'école (la plus proche étant à 100km) , ils parlent le kirghiz, mais le soir le père leur apprend le mandarin.

Les activités sont de s'occuper des chèvres, moutons, le petit garçon s'amusant avec un rouleau à peinture qu'il faisait rouler sur le pâturage des moutons.

Petit commentaire : pourvu que les grosses agences de tourisme chinoises ne se mettent pas en tête d'exploiter ce site magnifique au risque d'en faire un "lac céleste" bis ...